En France, la diaspora chinoise est estimée à 700 000 personnes.
Une poignée d'entrepreneurs a fait fortune.
Les Chinois naturalisés français n'ont pas attendu le réveil de l'empire du Milieu pour faire fortune en France dans le business. Dernière preuve en date de la réussite de certains d'entre eux, le rachat par Hsueh Sheng Wang début septembre pour 8 millions d'euros d'une partie du port du Havre.
Arrivé en France à l'âge de 13 ans, ce Chinois originaire de Wenzhou, à 400 kilomètres au sud de Shanghai, a patiemment construit sa réussite. Comme bon nombre de ses compatriotes, il a commencé par un restaurant dans les années 80 en région parisienne, avant de le revendre pour se lancer dans la confection textile, puis les solderies. Et à partir des années 2000, il s'est concentré sur l'immobilier.
Aujourd'hui, son groupe Eurasia, cotée sur Alternext, gère 300 000 m2 d'entrepôts et d'immobilier commercial en région parisienne qu'il loue à des grossistes d'origine chinoise pour la plupart, mais aussi à Pôle Emploi. Au Havre, il envisage de dépenser 14 millions d'euros pour rénover 15 hectares d'entrepôts et le transformer en centre d'import-export vers la Chine. A 46 ans, c'est désormais un homme d'affaires incontournable qui promet 700 emplois à la ville normande.